Les bâtiments réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre
Article de LeMoniteur (source en bas de page)
Le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) présente le secteur des bâtiments comme un des bons élèves de la sobriété énergétique et de la décarbonation.
Les bâtiments réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre© Adobe Stock Le secteur des bâtiments affiche une baisse de 7,5% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sur les neuf premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) poursuivent leur recul en France, enregistrant une baisse de 4,6% sur les neuf premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022, confirme le 26 décembre le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa).
Cette pré-estimation encourageante, réalisée par l’association mandatée pour réaliser l’inventaire français des émissions carbone, avait été annoncée par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le 21 décembre. Cette baisse des émissions brutes de GES est « le résultat direct de la politique énergétique de notre gouvernement », s’était-elle félicitée sur X (ex-Twitter).
« Trois secteurs participent le plus à cette baisse : l’industrie (-9,3%), la production d’énergie (-9,4%) et les bâtiments (-7,5%) », explique le Citepa.
L’impératif de sobriété énergétique amplifiée par la crise énergétique de fin 2022 semble avoir stimulé les propriétaires et locataires de bâtiments. « La baisse des émissions du chauffage a été très forte fin 2022, avec l’effet de la hausse des prix de l’énergie. En 2023, cet effet se poursuit, et ce alors que l’indice de rigueur hivernale montre un début d’année 2023 légèrement plus rigoureux que début 2022 », écrit le Citepa.
Par bâtiments, l’association entend uniquement ceux en exploitation, dont les émissions de GES proviennent du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et de la cuisson domestique.
Le transport aérien en sens contraire
Le transport aérien en sens contraire
Les transports (-1,8%) contribuent plus modestement à la baisse globale des GES. Le transport routier affiche -2,7% entre les trois premiers trimestres 2022 et ceux de 2023 ; le transport aérien, +21% pour les vols domestiques et +27% pour les vols internationaux.
Sont exclus de cet inventaire les puits de carbone difficiles à mesurer et l’agriculture, dont les émissions de GES baissent en moyenne de 1,5% par an, « principalement en lien avec le recul du cheptel bovin », souligne le Citepa.
L’association dit s’être focalisée « sur les émissions dites territoriales (approche production : émissions ayant lieu sur le territorial national) » et non sur l’empreinte carbone qui « intègre toutes les émissions (rejetées en France et à l’étranger) induites par la consommation en France, de produits fabriqués en France et à l’étranger ».
Les chiffres consolidés pour la totalité de l’année 2023 doivent être annoncés en juin 2024.